Gabrielle Gallant

Gabrielle Gallant, une future infirmière qui veut se mettre au service des femmes

Gabrielle Gallant n’a que 19 ans, mais elle est déjà très attachée à la région évangéline, d’où elle est originaire. Après avoir fait toute sa scolarité à l’École Évangéline, elle a décidé de rejoindre le Holland College, à Summerside, et de suivre une formation de deux ans pour devenir infirmière auxiliaire. Ses cours se termineront en décembre 2026.

« J’aurais préféré faire les cours en français, parce que c’est ma première langue, mais c’est le seul programme à l’Île-du-Prince-Édouard et il est en anglais. Mais j’aime vraiment vraiment ça à date. Je suis confiante dans mon choix. Ce n’est pas trop difficile en anglais », assure-t-elle.

Ce n’est certainement pas la langue d’apprentissage qui va freiner ses ambitions. Cela fait longtemps que Gabrielle souhaite devenir infirmière. Elle a été fortement influencée par trois de ses tantes qui pratiquent ce métier et par les émissions de médecine qu’elle écoutait plus jeune à la télévision.

Malgré son jeune âge, elle compte aussi déjà une expérience professionnelle qui l’a confortée dans son choix : « Après ma douzième année, j’ai travaillé au Chez-Nous, le centre pour les personnes âgées de la région, en tant qu’aide aux infirmières pendant quelques mois. »

Là-bas, elle s’est rendue compte de l’importance d’avoir un personnel médical en français.

« Il y a beaucoup de résidents qui ont de la difficulté à parler anglais », a-t-elle constaté. « J’ai déjà entendu des histoires disant que dans des résidences pour personnes âgées, les résidents parlaient seulement en français et les infirmières seulement en anglais. Il y avait un manque de communication. »

Dans ce contexte, Gabrielle Gallant est consciente que sa maîtrise du français est « définitivement » un atout: « J’ai plus de chances de trouver un emploi, parce que je peux communiquer avec plus de patients ou de résidents. »

Sûre d’elle, la jeune femme a déjà un plan tout tracé. Après sa formation au Holland College, elle souhaite prendre de l’expérience en travaillant pendant deux ans, avec de reprendre des études à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, afin de devenir infirmière diplômée.

À terme, elle souhaiterait se spécialiser dans la santé des femmes. «J’aimerais travailler dans une clinique pour la santé sexuelle, travailler avec des femmes enceintes. On fait plus de la prévention, de l’éducation», explique-t-elle. Même si elle n’exclut pas de travailler à l’hôpital.

Toute sa jeunesse, Gabrielle s’est aussi beaucoup impliquée dans sa communauté. Sportive, elle a pratiqué le volley-ball, ainsi que la danse. Elle a également été l’une des premières membres du club de diversité et d’inclusion de son école secondaire. Avec les cours, elle a moins de temps pour ces activités, mais elle souhaite continuer de s’investir, pour le festival acadien par exemple.

Quoiqu’il en soit, elle aura encore le temps de donner de sa personne pour sa communauté, puisqu’elle entend poursuivre sa vie dans la région évangéline: «Toute ma famille et tous mes amis sont ici.»