

Mea Arsenault
Une future infirmière pleine d’empathie
Mea Arsenault, originaire de Saint-Louis dans la région de Prince-Ouest, est une jeune femme dont le parcours est marqué par l’empathie et le désir d’aider les autres. Diplômée de l’école Pierre Chiasson, où elle a fait toute sa scolarité de la maternelle à la douzième année, Mea a entamé l’an dernier un baccalauréat en sciences infirmières à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard (UPEI).
Elle aspire à devenir infirmière-praticienne pour répondre aux besoins de sa communauté et à la pénurie de personnel soignant.
Depuis son jeune âge, Mea a toujours été attirée par les sciences et les interactions humaines. « J’adore parler et j’adore connecter avec des gens, » confie-t-elle. C’est cette combinaison de curiosité scientifique et d’empathie naturelle qui l’a orientée vers la profession d’infirmière, un choix confirmé après avoir observé le rôle crucial des infirmières lors de l’appendicite de sa sœur. « Toute ma vie, j’ai pensé que je voulais être docteur, car j’adore les sciences. Mais c’est vraiment les infirmières qui sont en contact avec les patients, » explique-t-elle, soulignant l’importance de la connexion humaine dans ce métier.
En plus de son parcours académique, Mea s’investit activement dans sa communauté. Elle occupe actuellement deux emplois, l’un au Elm Grove Center, un centre de soins en santé mentale, et l’autre au foyer Tyne Valley Senior’s Home. Au Elm Grove Center, son intérêt pour la santé mentale s’épanouit. « La santé mentale m’intéresse tellement […] J’aimerais peut-être un jour devenir infirmière en santé mentale, » confie-t-elle.
Au foyer pour personnes âgées, le Tyne Valley Senior’s Home, Mea est préposée aux soins. Cette expérience lui offre une perspective unique sur les besoins des patients francophones, notamment ceux atteints de démence. « Quand un préposé leur parle en anglais, ça leur prend du temps pour trouver leurs mots. Mais si moi je peux leur parler en français, c’est tellement plus facile pour eux, » explique-t-elle. Travailler avec des personnes âgées lui permet de comprendre l’importance de la communication dans leur langue maternelle, offrant ainsi un réconfort et une connexion essentielle aux patients.
Mea accorde une importance particulière à la langue française, une valeur transmise par sa mère québécoise. Ayant grandi dans un environnement bilingue, elle reconnaît les défis liés à la préservation de la langue française, surtout après avoir quitté l’école francophone pour étudier dans une université anglophone : « J’avais peur de perdre mon français […] Je le parle encore, mais des fois c’est plus difficile, » avoue-t-elle. Pour elle, offrir des services de santé en français est essentiel, notamment pour les personnes âgées ou même les nouveaux arrivants dont la langue maternelle est le français. « Ça te donne une chance de connecter avec les patients, » souligne-t-elle.
La vision de Mea pour l’avenir est claire : elle souhaite travailler à l’Île-du-Prince-Édouard pour contribuer à pallier la pénurie de professionnels de la santé. « Le système de santé est tellement en pénurie, on a vraiment besoin d’aide supplémentaire » déclare-t-elle. Son attachement à l’île et à sa communauté est profond, et elle est déterminée à y apporter ses compétences et son engagement.


