

Olivia MacPhee
Future médecin fière d’être bilingue
Olivia MacPhee, une future médecin fière d’être bilingue
Olivia MacPhee, 22 ans, a toujours su jongler entre le français et l’anglais. Sa mère, Québécoise, parle français, tandis que son père, originaire de l’Île-du-Prince-Édouard, ne parle qu’anglais. Elle a donc épousé le bilinguisme dès son enfance.
Elle a ainsi été scolarisée en français à l’École François-Buote de la maternelle à la 9e année, avant de suivre des cours en anglais entre la 10e et la 12e année, au Charlottetown Rural High School. Son cursus universitaire a suivi la même trajectoire. Olivia a d’abord fait un baccalauréat en anglais en sciences médicales, avec une spécialisation en physiologie, à l’Université Western, située à London, en Ontario. Depuis août 2024, elle étudie la médecine en français, à l’Université Sherbrooke, sur le campus de Moncton. Son cursus devrait se terminer en juin 2028.
Très vite, la jeune femme a compris que sa maîtrise serait un atout pour sa carrière professionnelle. « Je suis fière d’être bilingue et je pense que c’est vraiment important d’être capable d’offrir des services de soin dans les deux langues », témoigne-t-elle.
Lorsqu’elle était bénévole pour aider les patients dans la salle des urgences de l’hôpital Queen Elizabeth, à Charlottetown, elle souvient qu’elle a dû parler en français à certains patients, parce que des infirmières ou des médecins ne parlaient qu’anglais. « Je pense que ça les a vraiment soulagés, parce que ce n’est déjà pas plaisant d’aller à l’hôpital, surtout aux urgences, alors en plus si personne ne te comprends, ça fait augmenter le stress. »
Sa maîtrise du français est aussi importante dans sa vie personnelle : « J’ai encore de la famille au Québec qui ne parle pas anglais du tout, pour moi c’est important de pouvoir continuer à avoir une relation avec eux. »
Olivia MacPhee a toujours su qu’elle voulait travailler dans le domaine de la santé. Elle s’est d’abord rêvée vétérinaire, avant de se rendre compte que les relations humaines étaient très importantes pour elle. « C’était important pour moi d’être capable d’aider les autres. J’aimais l’aspect de leadership du médecin. Le fait de prendre des décisions, c’est très stimulant. »
C’est pourquoi elle s’est tournée vers la médecine. Sur les conseils de sa cousine, elle a intégré l’Université de Sherbrooke à Moncton, ce qui lui a permis de se rapprocher de sa famille. Même si elle a « beaucoup de travail », elle apprécie vraiment ses nouvelles études, qu’elle préfère à son baccalauréat en sciences médicales.
À terme, la future médecin aimerait revenir à l’Île-du-Prince-Édouard pour exercer son métier. « Ce serait l’idéal, mais ça se peut que je ne match pas et que je doive m’installer quelque part d’autre », concède-t-elle.
À côté de ses études, Olivia a une vie communautaire active. Quand elle étudiait en Ontario, elle revenait l’été sur l’Île pour faire du tutorat en français avec des enfants âgés de 6 à 10 ans, à Stratford. Avec son université, elle a aussi un projet de recherche sur les risques du cannabis. Elle a tourné des vidéos, en français et en anglais, « pour montrer aux autres personnes dans les soins de santé comment on pourrait approcher cette conversation avec les patients et essayer de diminuer la consommation ».


