

Isabelle Gallant
Hygiéniste dentaire
L’indépendance pour se rapprocher de ses patients
À seulement 26 ans, Isabelle Gallant s’est déjà offert une belle indépendance professionnelle. La jeune hygiéniste dentaire a ouvert sa propre clinique en septembre 2024, à Summerside.
Après quatre années à travailler dans des cliniques privées, Isabelle souhaitait plus de flexibilité dans sa carrière et voulait sortir de la routine et des tâches répétitives. « Je trouve que c'était vraiment important de travailler dans une clinique privée avec les dentistes et les autres hygiénistes, surtout en tant que nouvelle diplômée. Mais je travaillais du lundi au vendredi de 8 à 16 heures et ça s’arrêtait là. En tant qu’indépendante, j’ai plus de flexibilité, je peux faire du marketing, je travaille les samedis… »
Si elle reconnaît que sa charge de travail est plus importante, Isabelle Gallant apprécie la diversité de ses tâches, elle qui a appris les ficelles de l'entreprenariat au fur et à mesure, sans formation particulière. Surtout, elle constate s’être rapprochée de ses patients. « C’est pas comme : on rentre un patient, on fait la job, il sort et on passe au prochain. Je passe plus temps avec eux », se réjouit-elle.
Aujourd’hui, elle compte 300 patients, dont environ le tiers s’expriment en français. Elle parle quasiment tous les jours en français ou en chiac dans son environnement professionnel. Cela ne l’effraie pas, puisqu’elle a grandi et fait sa scolarité dans la région évangéline. Comme elle a fait ses études d’hygiéniste dentaire en anglais, au Oulton College, à Moncton, elle met parfois un peu plus de temps à trouver les termes techniques en français, mais elle met un point d’honneur à communiquer dans la langue de son patient.
Pour Isabelle, il est crucial que ses patients francophones la comprennent pour qu’ils puissent prendre des décisions éclairées concernant leur santé bucco-dentaire. « Si je travaille dans le domaine de la santé, c’est pour que les gens puissent prendre des décisions pour leur santé. C’est important qu’ils comprennent ce que je recommande, ce dont je discute avec eux. »
« Je trouve que maintenant les gens cherchent plus les services en français, estime-t-elle. Quand ils entrent dans la clinique, ce n’est pas comme s’ils parlaient à leurs amis ou à leur fille, mais ils sont assez confortables pour parler comme ils le veulent. »
Isabelle à fait ses études au Nouveau-Brunswick. Pourtant, elle n’a jamais songé à exercer son métier ailleurs que sur l’Île-du-Prince-Édouard, tant elle reste attachée à ses racines familiales et acadiennes. Elle s’investit d’ailleurs pleinement en tant que membre du conseil d’administration du Festival acadien, en tant que bénévole, après y avoir travaillé pendant ses étés d'études secondaires. « Je trouve ça important d’avoir de la jeunesse dans ces organismes », dit-elle.


